Ce week-end, j’ai participé au salon de la poésie organisé par la Maison de Poésie Rhône-Alpes, de Saint-Martin d’Hères, à côté de Grenoble. Le thème choisi cette année était « la poésie gratte-monde ». Pour donner la parole à la poésie protestataire et combative, de nombreux poètes et acteurs de la vie poétique étaient réunis à l’initiative des animateurs de la Maison de poésie, avec Brigitte Daïan, Pierre Vieuguet, Gilles Vachon, Carlos Laforêt, Laurent et toute la bande… parmi eux : le poète de San Francisco, Jack Hirschman, Abdelhamid Laghouati, le poète algérien, Yves Gaudin, de Béziers et d’ailleurs, Jacques Fournier et Dan, Dieudonné de Brazzaville, Katia la slameuse russo-française et beaucoup d’autres…
Dans les marges de cette rencontre, j’ai écrit un poème, à cause de la présence des montagnes, de la poésie de Jaccottet et de la question plus actuelle qu’il n’y paraît du sentiment de la nature dans la poésie contemporaine.
Le vierge, le vivace et le bel…
à propos de P. .Jaccottet
Fraîche clarté du petit matin,
transparence bleue de l’air au dessus de Grenoble,
le massif de Belledonne en chemise
blanche
et devant, au premier plan,
se mêlant à la charpie de la brume :
la fumée
que répand la cheminée haute et fine
de l’usine de retraitement des ordures ménagères
de Saint-Martin d’Hères.
(C’est vrai
nous sommes une espèce salissante…
Mais si demain nous disparaissons,
qui restera
pour goûter
la pureté des montagnes ?)
Vos poèmes sont bien beaux.