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Archive pour juillet 2013

Vialas

Lundi 29 juillet 2013

 

Vialas dans actualités vialas1

Je suis repassé par le village de mon enfance
Dans les Cévennes, au pied du Trenze à la tête de granit.
En juillet, les châtaigniers ont le chef étoilé
et couronnent le pays de leurs chatons dorés.
A midi, la rivière espiègle cachée au flanc de la vallée
Est toujours là ; transparente et fraîche au milieu des rochers,
Avec la menue monnaie de ses galets pour faire des ricochets,
Ses libellules bleues, ses éphémères,
Et ses goujons que rien,  depuis des millénaires,
Ne semble déranger, pas même les baigneurs…
la-planche dans poème du jour

 

Près de l’entrée du village
Les antiques pompes à essence ont disparu.
Et la nuit, on ne voit plus les étoiles
A cause de la clarté des lampadaires électriques.
Dans la ruelle près de l’école, il n’y a plus de pensées.
Mais de la rue d’en haut à la rue d’en bas,
De la fontaine du curé au lavoir près du Temple,
le même ruisseau traverse toujours le village
et son eau sans cesse se renouvelle
avec la même chanson entêtante.

Il y a toujours des enfants
(Même si ce ne sont plus les mêmes)
et des jeunes gens, amoureux peut-être…
Au petit matin,  il y a aussi un âne
Répondant au nom de Saturne
Qui trotte en liberté dans les rues.
Evadé de son enclos, il va boire à la fontaine
Puis disparaît derrière l’angle d’une maison grise.

Et le soir, une femme solitaire se promène
Portant sur la tête
l’halogène de sa chevelure rousse.

Quant à moi,
Après mon petit tour,
De retour à l’hôtel Chantoiseau,
Je dois faire le mur
Pour rejoindre mon amour.
Et c’est un exercice qui, plus que le souvenir et la nostalgie,
Vous rajeunit.

Le 11/07/2013

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Forcalquier et Saint-Etienne-les-Orgues

Mardi 23 juillet 2013

Les 6 et 7 juillet 2013 s’est tenu à Forcalquier un colloque autour du poète Jean Ristat auquel j’ai pris part. Dans un village voisin, nous avons découvert la rue de l’Enfer…

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Avec Jean Ristat à Forcalquier.

Rue de l’enfer

Il y a dans un village paisible du midi, 
Quelque part en Provence, une rue-de-l’Enfer
Où derrière un mur orné de roses trémières
Se cache en un jardin un coin de paradis.

Il y a là des livres, un chat et des amis
Dans la douceur du soir qui dînent devisant
En compagnie d’une treille, de fleurs et de fruits
Et, obscurs mais brillants, trois quatre vers luisants…

Ainsi l’enfer ici jouxte le paradis ;
(Comme toujours… car seules, après tout, les religions
 Les ont inventés séparés, dit Aragon.)
« Mais ici  sur la Terre ils sont mêlés, pardi… »

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Le journal annonce une « Invasion de méduses »…
Au bar, les habitués prennent un premier café.
Un homme joue au Loto… Peut-on dire qu’il s’amuse ?
Dans les platanes se mélangent l’ombre et la clarté.

Je t’ai offert un petit cœur rouge en papier
Ramassé par terre, pas très loin de la brocante…
(Ma douce, ni pour nous ni pour les autres, jamais
Nous ne mêlons « paradis » et « matins qui chantent »).

Le 17/07/2013

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Trèfle à quatre cœurs.