Voici un poème de Lawrence Ferlinghetti que j’ai traduit de l’américain et qui a été diffusé par mes amis de la Casa della poesia de Salerne.
Chanson des oiseaux du Tiers monde
Un coq a crié dans mon sommeil
quelque part en Amérique centrale
pour réveiller l’esprit centriste
de l’Amérique
Et le coq s’est mis à chanter
pour me réveiller afin que je voie
une mer d’oiseaux
qui volaient au-dessus de moi
au-dessus de l’Amérique
Et il y avait des oiseaux de toutes les couleurs
des oiseaux bruns, des oiseaux noirs
des oiseaux jaunes, des oiseaux rouges
venant de chacun des pays
des mouvements de libération
Et tous ces oiseaux encerclaient la Terre
volant au-dessus de chaque grande nation
et au-dessus de la forteresse Amérique
avec son grand aigle
et ses éclairs de foudre
Et tous ces oiseaux s’écriaient d’une seule voix
la voix de ceux qui n’ont pas de voix
la voix des invisibles du monde
la voix des dépossédés du monde
les peuples fellahs va-nu-pieds de la Terre
qui maintenant se lèvent
De quel côté es-tu
chantaient les oiseaux
Oh! de quel côté es-tu ?
Oh! de quel côté es-tu
dans la Troisième guerre mondiale
la Guerre contre le Tiers monde ?
Lawrence Ferlinghetti
traduit en français par Francis Combes
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