Paris
Sur la tasse
à la terrasse du café
les lèvres d’une femme ont laissé
une trace
rouge sang.
le 15/XI/15
La maison vide
i.m. Roger Bordier
La maison du mort est vide maintenant
Le soleil y dort, inutile, doucement,
La lumière d’automne sur les tapis joue
Un rayon s’étonne et caresse ma joue
Des jours et des heures passées rien n’est resté
Les déménageurs en ont tout emporté
Ni photo ni livre, ni mot ni pensée
Ce qu’on a pu vivre, ici, tout est passé
Je vois le jardin en bas par la fenêtre
Un voisin s’en va, à son travail peut-être
Avec son cabas, une femme revient
Lente, à petits pas… La connaissait-il bien ?
La maison déserte attend comptant les heures
Que la porte ouverte accueille un visiteur
Le rosier dehors continue de fleurir
(Le rosier dehors n’a aucun souvenir)
La maison du mort est vide pour l’instant
Un soleil y dort et languide est le temps.
le 1er nov. 2015