La Complainte du chien de deuxième catégorie
Je connais un chien, ce n’est pas un fasciste
Bien qu’il soit avec les autres chiens raciste.
(La notion de race parmi les chiens existe).
C’est un chien tranquille qui respecte l’ordre.
(Si on touche à son maître, il peut même mordre)
Mais tire sur sa laisse et aime à la tordre.
Sitôt que passe un chat, il est aux abois.
Dès que quelqu’un sonne, le voilà qui aboie
Et vous saute dessus, comme au coin d’un bois.
Si vient un étranger, il montre les dents
Il y voit un danger, en bon chien méchant,
Et si l’on s’approche, sa gamelle il défend.
(De sa propre pâtée, c’est un fanatique).
Quand trottine un caniche, il court et le chique ;
S’il croise une chienne, il se dit « Je la nique ! »
Liberté, égalité, fraternité…
Il se fout des valeurs de l’humanité
Mais il a le sens de la propriété.
Il se fout aussi du sort de la planète.
Seuls valent, à ses yeux, son tapis, ses croquettes
Et marquer son terrain avec sa quéquette.
Lui Président de la République,
l’Etat en serait-il vraiment plus inique ?
(Mais mon chien n’a pas d’ambition politique).
Heureusement mon chien n’est pas électeur…
Mais beaucoup le sont qui ne sont guère meilleurs
Pire même que des chiens, pour leur propre malheur.
vous m’avez l’air de vous y connaître…