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Archive pour novembre 2016

La fidélité de Fidel

Samedi 26 novembre 2016

fidel

La fidélité de Fidel

Tu fus le commandant de la Révolution
En uniforme olive et le cigare aux lèvres.
(Dès lors, ce ne fut plus l’emblème des patrons).
Les femmes du peuple sur leurs cuisses le roulent
Et le fument ainsi que les hommes du peuple
Pendant qu’on leur lit au micro de l’usine
Des messages d’amour écrits pour leurs collègues.

Toi, il y a longtemps que tu ne fumais plus
Mais la flamme jamais en toi ne s’est éteinte.
Ta barbe est devenue blanche et très clairsemée
(La révolution aussi change de visage)
Mais ta barbe jamais tu ne l’auras coupée.
Les Barbudos rêvaient de soulever une île
Et la moitié du monde avec eux s’est levée.

Et malgré l’embargo et la boue du chemin
Vous n’avez pas cédé ; vous vous tenez debout.
Il y aura encore de l’herbe verte et drue
Qui poussera demain sur les joues de la Terre,
Des peuples aux mains nues qui se soulèveront,
Des enfants toujours prêts à courir dans les rues
Pour tenter d’attraper une colombe en vol.

le 26/XI/2016

Patcigare

Préférence nationale

Lundi 14 novembre 2016

réfugiés

Préférence nationale

Il faut en finir avec les privilèges,
les avantages,
les droits
dont bénéficient les étrangers
les immigrés
les réfugiés.
Imposons
lors des prochaines élections
la préférence nationale.
A nous enfin
les séjours au grand air
dans les bidonvilles,
les nuits à la belle étoile
sur les bouches du métro,
les nuits à dix
chez les marchands de sommeil,
A nous les contrôles au faciès,
les soupes populaires,
à nous les soirées
sans femmes et sans enfants,
le camping sur les trottoirs,
les villégiatures aux frais de l’État
dans les centres de rétention,
les reconduites tout confort à la frontière…
À nous, les boulots de merde,
(et les payes qui vont avec),
les bonnes vibrations des marteaux piqueurs,
les accidents sur les chantiers,
les rodéos à bord des camions poubelles,
les places assises dans le métro
à cinq heures du matin
pour aller faire le ménage en toute tranquillité
dans les bureaux vides des grandes sociétés.
À nous tous ces droits, ces avantages, ces privilèges
réservés aux étrangers
car nous le valons bien.
Et quand
après avoir imposé la préférence nationale
nous pourrons tous
partager le même sort
nous saurons peut-être
ce que veut dire
« être solidaires ».

marteau piqueur