La fidélité de Fidel

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La fidélité de Fidel

Tu fus le commandant de la Révolution
En uniforme olive et le cigare aux lèvres.
(Dès lors, ce ne fut plus l’emblème des patrons).
Les femmes du peuple sur leurs cuisses le roulent
Et le fument ainsi que les hommes du peuple
Pendant qu’on leur lit au micro de l’usine
Des messages d’amour écrits pour leurs collègues.

Toi, il y a longtemps que tu ne fumais plus
Mais la flamme jamais en toi ne s’est éteinte.
Ta barbe est devenue blanche et très clairsemée
(La révolution aussi change de visage)
Mais ta barbe jamais tu ne l’auras coupée.
Les Barbudos rêvaient de soulever une île
Et la moitié du monde avec eux s’est levée.

Et malgré l’embargo et la boue du chemin
Vous n’avez pas cédé ; vous vous tenez debout.
Il y aura encore de l’herbe verte et drue
Qui poussera demain sur les joues de la Terre,
Des peuples aux mains nues qui se soulèveront,
Des enfants toujours prêts à courir dans les rues
Pour tenter d’attraper une colombe en vol.

le 26/XI/2016

Patcigare

Une réponse à “La fidélité de Fidel”

  1. Laurent Fourcaut dit :

    C’est magnifique, Francis.
    L’image de la « barbe », celle de Fidel et celle de la terre, est limpide et parfaitement décantée.
    Et elle est bien nécessaire, par ces temps épouvantables de droitisation galopante.
    Avec amitié.
    Laurent

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