Les deux ombres

Une pensée affectueuse pour Fernando Rendon.

(La photo et le poème ont été rapportés du Festival de poésie de Medellin en 2012)

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Les deux ombres

Deux ombres se tenant par la main s’éloignent sur les marches qui descendent de l’amphithéâtre en plein air, sur la montagne.
Elles s’éloignent avec précaution, lentement, dans une lumière verte…
Et derrière elles la foule des jeunes gens s’attarde au milieu des gradins pour danser
Et prolonger la fête.
Deux ombres s’en vont et s’effacent dans la lumière ;
Ces deux ombres, c’est toi et moi, qui nous tenons la main,
Les deux ombres que nous serons demain, quand, ici comme ailleurs, nous aurons passé…
Mais pour l’instant nous descendons dans la nuit non pas vers notre propre obscurité mais vers les lumières de la ville.
Nous descendons rejoindre le bus des poètes en nous tenant par la main
Et la poésie qui est l’ombre portée lumineuse de l’amour
Marche sur nos pas.

Le 25/06/2012
(après la séance d’ouverture du vingt-deuxième festival de poésie de Medellin)

 

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