Le poète est un communiste
à Olivier Mayer
Tout poète – même s’il l’ignore
et même s’il le refuse –
tout poète est un communiste.
Tout poète
partout et toujours
dit que le monde,
la terre et les mers,
les arbres, les oiseaux, les villes
et tout ce qu’elles contiennent,
même les palais, les Champs-Élysées,
les ponts sur la Seine,
le sourire des femmes,
de toutes les femmes
(même celles qui ne sont pas la tienne…
Mais en vérité, aucune n’est ta propriété)
et le sourire des enfants
et celui des hommes
et le regard des bêtes
tout,
la Terre entière,
le monde et ses saisons,
l’automne et ses richesses,
l’hiver et ses plaisirs,
le printemps, ses promesses,
l’été et ses moissons
tout est à nous.
tout ce que nous ne possédons pas,
par les pouvoirs que nous confèrent
l’imagination, la poésie
et le rêve nécessaire
de l’humanité,
tout nous appartient
et nous appartenons à tout.
Toute la vie sur Terre est notre affaire.
Tout nous parle et nous répondons de tout.
Tout est à nous.
et partout et toujours
tout
nous est à partager