Quelle est la main que tu préfères ?
La droite, la plus habile,
Celle qui écrit, celle qui tient le crayon et le stylo,
celle qui manie le pinceau et le couteau ?
Ou bien la gauche,
la petite sœur, la timide,
toujours un peu comme en retrait
mais qui te rend des services pourtant
aussi bien pour porter un sac
tenir la fourchette, manger ou caresser…
Quelle est la main que tu préfères ?
Et pourquoi cette question ?
Qui te somme de choisir ?
Quel est le bourreau qui voudrait t’amputer ?
Ne te laisse pas faire, ne te laisse pas mutiler
Nous sommes tous, plus ou moins, bipolaires
plus ou moins latéralisés
et nos deux mains nous sont nécessaires,
la gauche comme la droite,
le futur comme le passé,
la nostalgie comme l’espérance,
la tendresse comme le désir,
l’amour comme la lutte,
la poésie comme l’action,
la raison comme la passion,
le rêve comme la réalité.
Très chouette cher Francis. J’aime beaucoup, émouvant et tellement humain.
Ca me rappelle le chouette poème de Prévert sur les pieds ( il faudrait être bête pour dire bête comme ses pieds…)
Bises
A bientôt au salon de la revue
Martine
Bon poème que les photos accompagnent fort bien.
Salut, salut
Continu Françis à nous régaler, main(tes) et main(tes) fois avec ta poésie.
Magnifique, cher Francis !
On part d’une réalité très simple, mais très nécessaire, les deux mains, et, de proche en proche, on embrasse tout le réel, avec l’exigence tenace et tendre du désir, de tous les désirs.
Très joli poème Francis accompagné comme il se doit de belle photos. Biz
LILI
En bleu l’introduction poing levé dans les herbes folles ! La couleur et la force du mouvement donnent de l’énergie et de la joie…. Plus bas vers le bas le poing dénudé, j’aime. A tirer en grand pour affichage maison à a ville ou à la campagne ou pour la prochaine Fiac… Bien sûr j’aime aussi ton corps coupé en tranche….
Inspiration inattendue. Au début je me suis dit … « oh là là » puis on s’engouffre dans l’articulation du poème, en étonnement, plaisir, méditation. Merci Francis. Petite remarque d’une modeste poétesse: « et nos deux mains ‘nous’ sont nécessaires »… pour le rythme de la phrase, j’aurai supprimé le nous, le ‘sens’ restant ‘à mon sens’ identique. Et oui, c’est comme ça le risque des commentaires d’une vieille routarde de la poésie à un de ses « Maîtres ». Bizfg
Gracias, Francis. Te queremos con las dos manos.
Très beau texte qui ouvre des nouvelles portes à nos rêveries… C’est en ouvrant nos mains que l’on reçoit ce texte. C’est en les ouvrant que l’on fait poème. Ici, et maintenant. En les ouvrant encore. En les refermant parfois. Et ainsi nous recevons du monde… en lui donnant.