Toi qui te rends à Londres
n’y cherche pas la tombe de Friedrich Engels
(mort en 1895 dans la capitale de l’empire britannique).
Il n’est pas enterré au cimetière de High Gate
aux côtés de son ami et maître, Karl Marx.
Nulle part tu ne trouveras son tombeau,
encore moins son mausolée.
(En vérité, aucun révolutionnaire
ni Lénine, ni Mao, ni Ho Chi Minh,
ni Dimitrov, ni Castro…
n’a demandé qu’on lui érige après sa mort un palais).
Mais Engels n’a pas même une pierre
ou une plaque à son nom, dans un cimetière.
À sa mort, l’auteur de la Dialectique de la Nature,
pour qui tout était matière et mouvement
et l’esprit lui-même
la forme la plus élaborée de la matière,
a demandé que ses cendres soient jetées à la mer
près des falaises d’Eastbourne.
Ainsi, pas un pouce de terre
ne serait inutilement occupé par son cercueil
et, même mort,
il continuerait à prendre part au cycle de la nature,
de la vie et du cosmos.
Pourtant son souvenir,
dans les eaux tumultueuses de la Manche
et des océans du monde,
ne s’est pas perdu.
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