[A propos des bons gestes]

Nous sommes tout disposés à prendre
la déposition des nuages,
le témoignage des vagues,
les plaintes de la rosée,
la main courante des écureuils,
des bergeronnettes, des rossignols…
Nous nous ferions volontiers porte-parole des mésanges
et des hirondelles,
Ambassadeurs du châtaignier, du platane et de l’orme.

Nous sommes tout prêts à accepter le procès-verbal
que nous dressent, dans leur vol qui se raréfie, paraît-il,
les abeilles
et décrétons qu’elles sont parmi les plus importantes
créatures terrestres…
Nous trions nos déchets,
dans des sacs verts et jaunes,
Nous reprenons nos vieux vélos oubliés dans la remise,
Nous pouvons même épargner l’araignée
qui se croit chez elle dans notre salle de bain…

Partout sur la Terre
nous multiplions les signes de bonne volonté,
les gestes individuels de tendresse
pour notre Planète-Mère.
Mais cela suffira-t-il ?

(La Nature n’est pas une mendiante.
Elle n’a pas besoin que nous lui fassions l’aumône.
Peut-être aurait-elle simplement besoin
que l’humanité prenne soin d’elle-même).

le 23/X/2019
(Saint-Domingue)

Cet article a été posté le Dimanche 1 décembre 2019 à 16 h 28 min et est classé dans actualités, actualités, poème du jour. Vous pouvez suivre les réponses à cet article grâce à ce flux RSS 2.0. Vous pouvez laisser une réponse au bas de la page. Les pings ne sont pas autorisés pour l'instant.