Ô jeunesse
infortunée fontaine
Tes bras se jettent dans les airs
et n’attrapent que le vent
Ils filent entre tes doigts, les jours
durs et gris grains de sable
La vie est périssable
Tu as l’avenir devant toi
mais c’est court, bien court
l’avenir, pour rester là
à attendre
sur le bord du chemin
celui ou celle qui viendra
te prendre
par la main
Ô fontaine
exubérante et triste
palmier unijambiste
assigné à résidence
sur cette place désertée des humains
Cascade impénitente de la joie de vivre
dont l’eau
se perd au caniveau…
Jaillis, étincelante et libre !
entre dans la danse !
Existe !
Ô jeunesse
jet joyeux et rebelle
feu d’artifice futaie liquide
Ta nacre est translucide
Tu portes dans tes branches un arc-en-ciel.
le 27/X/2020
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.