Poèmes affiches

 

Ayant eu l’expérience, pendant plusieurs années, de l’affichage de poèmes dans les lieux publics (métro, bus, gares, aéroports…), j’en suis venu à penser que le poème affiche méritait d’être considéré comme un genre en tant que tel (un peu comme la ballade ou l’épigramme, autrefois).

C’est un genre qui me paraît particulièrement adapté à l’âge de la publicité et de la « communication », lesquelles récupèrent, comme chacun sait, certaines techniques propres à la poésie (métaphore, métonymie etc…).

Il serait justice que la poésie retourne, contre la société capitaliste et marchande, les armes qu’elle lui a volées.

Dans le poème-affiche, le poème est réduit à sa plus simple expression : au slogan. Parfois même (le plus souvent, si possible) sous forme de monostiche, poème complet en un seul vers.

Ainsi la poésie se fait propagande. C’est-à-dire action de propagation d’une idée, d’un sentiment, d’une joie.

Tout cela à la fois. Car le poème, parlant par images et associations d’idées, a cette double caractéristique de pouvoir parler clair – en mettant quand il le faut les points sur les « i » (et avec brutalité, si nécessaire) – sans fermer pour autant le sens, mais au contraire en l’ouvrant.

Pour mener cette campagne d’affichage poétique « sauvage », j’ai fait appel à plusieurs poètes que je connaissais. Les premiers à avoir répondu sont présentés ici. Anonymes pour la plupart des lecteurs, ces poètes ne me sont pas forcément très bien connus, mais ils me sont très proches. Ce sont mes « alter ego » ; car « je est tous les autres ».

 

Poèmes d’utilité publique, ils sont, par définition, libres de droit pour toute reproduction.

La suite dans le recueil La Clef du monde est dans l’entrée à gauche, éditions Le Temps des Cerises (http://letempsdescerises.net)